Yves Jamait - La Dernière au bar Lyrics

Ce soir
Ce soir je pense à ceux
Qui n’pourront plus répandre
Des rires sur les cendres
De leur vie d’homme heureux
Ceux-là dont le regard
Se brisait sur du vide
Et tombait sur ce bar
Aux illusions perfides
Aux larmes qui ont salé
Pas mal de petits noirs
Et rouillé des baisers
Qui se mouillaient d’espoir
Et aux amours larvées
Dans des cocons d’alcool
Qui dans leurs camisoles
N’ont pas pu s’envoler
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Alors
Alors pour ça je bois
Aux ultimes promesses
Entendu mille fois
Et mille fois sans cesse
Les « j’arrête de fumer »
Les « j’arrête de boire »
Qui sont venus s’échouer
Au large de ce comptoir
Aux vies qui sont passées
Vider leurs désespoirs
Aux morts qui sont restés
Pour emplir nos mémoires
A tout ce temps perdu
Qu’on a gagné aux cartes
En refaisant la carte
D’un monde disparu
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Le Picon est amer
Plus qu’il n’est de coutume
Le blues trempe sa plume
Dans le fond de nos verres
Ceux qui sont encore là
Se cramponnent le cœur
Comme des frères et sœurs
Ils ne se lâchent pas
C’est la nef des fêtards
Le radeau des médusés
Qui finissent l’histoire
Comme des naufragés
C’est la dernière ardoise
C’est la dernière tournée
Que nos gueules se boisent
Sur nos années passées
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’ nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Et s’il faut retenir
La nuit jusqu’à l’aurore
Et s’il faut retenir
On retiendra encore
En attendant amer
On porte haut le cœur
Pour celui qu’on enterre
Et ceux là qui le pleurent

Ce soir
Ce soir je pense à ceux
Qui n’pourront plus répandre
Des rires sur les cendres
De leur vie d’homme heureux
Ceux-là dont le regard
Se brisait sur du vide
Et tombait sur ce bar
Aux illusions perfides
Aux larmes qui ont salé
Pas mal de petits noirs
Et rouillé des baisers
Qui se mouillaient d’espoir
Et aux amours larvées
Dans des cocons d’alcool
Qui dans leurs camisoles
N’ont pas pu s’envoler
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Alors
Alors pour ça je bois
Aux ultimes promesses
Entendu mille fois
Et mille fois sans cesse
Les « j’arrête de fumer »
Les « j’arrête de boire »
Qui sont venus s’échouer
Au large de ce comptoir
Aux vies qui sont passées
Vider leurs désespoirs
Aux morts qui sont restés
Pour emplir nos mémoires
A tout ce temps perdu
Qu’on a gagné aux cartes
En refaisant la carte
D’un monde disparu
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Le Picon est amer
Plus qu’il n’est de coutume
Le blues trempe sa plume
Dans le fond de nos verres
Ceux qui sont encore là
Se cramponnent le cœur
Comme des frères et sœurs
Ils ne se lâchent pas
C’est la nef des fêtards
Le radeau des médusés
Qui finissent l’histoire
Comme des naufragés
C’est la dernière ardoise
C’est la dernière tournée
Que nos gueules se boisent
Sur nos années passées
On a sonné la cloche
C’est la dernière au bar
On boit le fond d’ nos poches
Pendant qu’il est trop tard
On a sonné le glas
Le bistrot va fermer
Le bistrot va fermer
Pour la dernière fois
Et s’il faut retenir
La nuit jusqu’à l’aurore
Et s’il faut retenir
On retiendra encore
En attendant amer
On porte haut le cœur
Pour celui qu’on enterre
Et ceux là qui le pleurent